le phénix

Piermat, si toutefois mon texte te convient, pourrais-tu modifier l'orthographe de "phénix" sur l'image. J'espère qu'on se rencontrera à nouveau à Paris, même dans un resto non végétarien !
J'en garde un excellent souvenir. La prochaine fois, on fait tous la fête ensemble, entre Graphiliens !

Le phénix

Au commencement était le phénix.
Sage de tant millions d’années,
Il a brûlé dans les cyclones et les tempêtes.
Le ventre qui l’a porté a empoisonné sa vie.
Il s’est consumé neuf mois durant.

Au commencement était le phénix.
Curieux du monde animé,
Il s’est nourri de cette terre, sa mère.
Les cendres de son éternité se sont teintées
De désir incandescent.

Au commencement était le phénix.
Brave parmi les lâches viciés,
Il a endossé la ruse ignifuge.
Son front immense pour toujours,
Initie son vol enflammé.

Au commencement était le phénix.
Il brûle encore.

Cool. Si j'osais, je rebondirai bien aussi là dessus pour une créa...

Très belle revisitation ! Et troublante aussi.

j'adore Val . Merci.
Oui vivement une nouvelle rencontre graphilienne

Bravo val. J'adore ce premier parallele entre les livres/ecriture et cet oiseau de bonheur, tu sembles brandir le MOT comme un furieux etendard revenchard, est-ce notre discussion sur farenheit 451 ou je lis entre les lignes des histoires d'autodafé, de censure, de parole libératrice ? Un de tes textes les plus denses. Encore Bravo.

Pour répondre à Robin : yaka !
Au commencement était le Verbe, c'est vrai. Tu as bien compris mon Titi. Mais, tout n'ai pas forcément aussi revanchard, même si les dernières lignes le suggèrent. Parole libératrice, oui. J'ai voulu traduire un grand désir de vivre autrement, de renaître sous une autre image, celle nourrie par les plaisirs de notre bonne vieille terre, l'image de la volonté (le front) et celle de l'éternité bien sûr, et sûrement d'autres choses. Il s'agit effectivement d'un texte très dense.
Et évidemment, le plaisir que j'ai eu à participer à cette soirée pendant laquelle tu parlais de Fahrenheit 451 fait partie d'une gourmandise dont je me lèche encore les doigts.
Je suis contente que vous ayez apprécié ce texte